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samedi 12 novembre 2011

Papademos, Monti, Draghi : vive la "techno" parade européenne !


Il parait que l’entrée de la Grèce dans l’euro est « l’une des plus grosses erreurs de l’histoire ». Pire que l’abrogation de l’édit de Nantes et l’affaire Dreyfus cumulées. Pire que la création de l’euro elle-même, cette entreprise néo-stalinienne d’unification artificielle, de nivellement monétaire, d’aplanissement de toutes les différences, fussent-elles macro-économiques.

Il est vrai que la Grèce s’est qualifiée pour l’euro en maquillant ses comptes. Mario Draghi, nouveau président de la Banque centrale européenne, en sait quelque chose. Car ce fut Goldman Sachs International, filiale européenne de la célèbre banque américaine, qui vendit à la péninsule hellène la formule magique pour effacer sa dette. On rappellera une fois encore – on ne s’en lasse pas – que M. Draghi occupa pendant 3 ans le poste de vice-président international chargé de l’Europe chez Goldman Sachs avec, dans son escarcelle, la dette souveraine des Etats de l’Union. Pour autant, celui-ci nie avoir eu connaissance du maquillage des comptes grecs réalisé un an avant son arrivée (2001). C’est probablement pour son étonnante capacité à demeurer sourd à ce qu’il ne souhaite point entendre que notre nouveau banquier central est surnommé « Super Mario ». 

Mais sans doute ce sobriquet est-il un peu usurpé. C’est d’ailleurs pour cette raison – et aussi parce qu’il en faut peu, désormais, pour devenir « super » - que le surnom revient désormais à un autre. « Super Mario », c’est à présent Mario Monti, probable futur chef du gouvernement italien.

Mais pourquoi diable est-il super, Mario Monti ? La réponse est simple. L’homme est économiste, ancien conseiller de la banque d’Italie, et ancien commissaire européen. C’est donc un parfait technocrate, et « en aucun cas un homme politique ». Promis, juré, Monti n’a jamais reçu l’onction de cette vieille lune qu’on appelle encore le suffrage universel.

Pendant ce temps là, un autre Superman commence à reprendre la Grèce en main, dans le cadre d’un gouvernement d’union nationale qui comprend quelques éminents représentants de l’extrême droite, pardon, des « populistes ». Lucas Papademos (prononcer pas-pas-demos) est économiste, ancien vice-président de la Banque centrale européenne. C’est donc un parfait technocrate, et « en aucun cas un homme politique ». Promis, juré, il n’a jamais été l’élu de cette monstruosité polymorphe qu’on désigne encore sous le nom de « peuple ».

Les voilà donc réunis, les banquiers de l’apocalypse, les proconsuls du spread, les triumvirs du stress-test. Avec Super Mario I et Super Mario II, on se croyait dans un jeu vidéo. Avec Papademos Ier, on est plutôt dans La Guerre des Clones…à moins qu’il ne s’agisse de l’ère des clowns ?

Lire et relire:
Crise : le couple franco-allemand au chevet de ses banques  CLICK
Crise : trois présidentiables au chevet de l'euro   CLACK
Euro : par ici la sortie   CLOCK
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5 commentaires:

  1. un truc qui va faire bicher tous les conspirationnistes : Mario et Lucas sont membres de la Trilatérale. ( source http://www.trilateral.org/download/file/TC_list_10-11_2.pdf )

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  2. Cela me rappelle le film "Inside Job", qui met en lumière les "aller-retour" entre le monde politique et celui de la finance. Tout ce petit monde s'entendrait parfaitement bien s'il n'y avait pas l'incertitude du suffrage universel...
    Combien de temps mettront-ils pour le supprimer?

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  3. Pas-pas demos ... hihi !

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  4. Hum, les clowns amusent les gens, ils ne les tuent pas.
    Dans le cas qui nous intéressent, nous avons affaire à de véritables sociopathes. Ils appartiennent à la pire espèce : ceux qui déclenchent les guerres, entretiennent les famines... Des pourritures quoi !

    J'ai également traité le sujet aujourd'hui :
    http://lerenifleur.blogspot.com/2011/11/cest-le-debut-de-la-fin.html

    Amicalement,
    Le Renifleur ;-)

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